02 Nov

Expédition volcan

Publié par Hélios

Samedi matin 2h30, les réveils sonnent à tout va dans la maison, mais qu'est-ce qui se passe ici?

Sacs de rando prêts, chaussures liées, ça y est les filles sont parties mais sans moi cette fois. Ma maitresse revient, un bisou sur la truffe et m'explique qu'elle part voir un volcan, le Pion de la Fournaise, je n'y suis pas convié. La roche volcanique coupe comme une lame de rasoir, mes coussinets n'apprécieraient pas la blague. Je fini donc ma nuit en révant de "Salomon" toutes neuves, spéciales chien... et laisse ma maitresse vous raconter.

Arrivée là-haut, 4h30, après avoir pris quelques copains sur la route l'expédition démarre à la frontale, pluie, vent, 6°C.

Descente par des escaliers, arrivée sur une grande plaine aride. Le jour se lève enfin, on aperçoit où l'on est, le volcan se dessine sous nos yeux. On nous avait prévenu d'un paysage lunaire, on est sur mars! Sentiment étrange de solitude et de liberté extrême...

On a prévu de faire le tour du volcan et de monter sur le cratère principal par la suite, durée 5 heures. Voilà maintenant 3 heures que l'on marche sous la "farine" ou le crachin pour les bretons, le vent est glacial mais on est bien. Et là paf ! sentier fermé, et mince, demi-tour...

Retour au point de départ, bon qu'est ce qu'on fait ? Les jambes sont fatiguées mais les troupes motivées, ok on enchaine sur la deuxième rando, on va quand même pas repartir sans avoir vu le coeur du volcan.

On en laisse deux en bas, pour qui la douleur a eu raison de la motivation. L'ascension s'effectue à un rythme soutenu, on en largue encore deux sur la route, on les retrouvera plus tard. Taux de perte, 50% ok c'est honteux.

Le vent a chassé les nuages, la vue est dégagée, le soleil frappe sur ce paysage aride où l'on ne croisera pas un insecte.

Après 1H30 d'ascension nous voilà au sommet de la bête. Le cratère est immense, on a beau tourné l'appareil dans tous les sens, il ne rentre pas dans le cadre. Pour vous donner une idée, on peut y déposer la Tour Eiffel sans qu'elle n'atteigne le sommet.

La vue est spectaculaire, on est tout petit de là-haut. Paysage minéral où la nature a repris ses droits. La lave brille comme du diamant. Les différentes coulées donnent un dégradé allant du rouge au noir avec des teintes de bleu et d'ocre. On s'imagine des formes dans la lave commes les enfants dans les nuages, on se jure qu'on reviendra.

On redescend au pas de course retrouver les copains restés en bas. Retour aux voitures où l'on s'émerveille devant un arbre, un oiseau... Après 10 heures de marche sur mars, on sais plus vraiment comment on s'appelle.

Bien à vous... Hélios